Lettres pour Françoise


Suzette SIDOUN
dimanche 20 septembre 2020

Je pleure avec vous sur ce destin tragique de Françoise et sur les souffrances qu’elle endure depuis 5 ans...

Dites à Françoise que je garde d’elle le souvenir d’une femme charmante, souriante qui va beaucoup manqué au groupe dynamique que vous formiez et que je comprends son choix...de vie ...! Il faut beaucoup de courage pour prendre de telles décisions et certainement beaucoup d’amour pour libérer celui qu’elle aime de cette terrible fatalité ...

Je vous souhaite beaucoup de courage et de force pour endurer cette épreuve.

Je vous embrasse tous les deux.

Suzette

 


Nicole DUBLE

 


Madame LEVAME

 


Marie MEYER

 


Antoine MEYER
lundi 21 septembre 2020

Bonjour Françoise, bonjour Bernard,

Nous avons eu des nouvelles de vous de temps en temps, par Isabelle ou par mes parents, et toujours ces nouvelles parlaient de votre endurance, de votre courage face à l'injustice de la maladie, de votre dévouement l'un pour l'autre, qui forcent l'admiration.

Papa m'a fait part de votre projet il y a déjà quelques semaines. Il est certain que trop de temps a passé depuis cette nouvelle, que j'aurais dû vous écrire bien plus tôt, mais les mots ont eu du mal à venir et le message que j'avais commencé à composer dans ma tête est resté inachevé.

Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus, trop longtemps, et je le regrette. Nous ne nous sommes pas assez fréquentés ces dernières années pour que je prétende comprendre votre situation, comprendre ta maladie Françoise, savoir ce que vous ressentez, ni pensez en ce moment. Je ne peux que vous dire, sans doute maladroitement, que la décision que vous avez prise me bouleverse. Elle remet en question cette peur instinctive, primale de la mort, ce réflexe de survie animal qui nous habite tous. Elle transcende cette peur par une exigence de libre-arbitre face à une douleur devenue odieuse, inacceptable.

Parmi vos sentiments à l'approche de cet événement inouï, je ne peux pas imaginer dans quelle mesure se mêlent la tristesse, l'appréhension, la détermination, une part de soulagement peut-être, de l'amour sûrement beaucoup. Sachez en tout cas que je vous soutiens de tout mon cœur.

De ma part et de celle de Julie, je vous transmets toute notre affection et nos pensées, et je vous embrasse.

Antoine

 


Nicolas MEYER
mardi 1 septembre 2020

Bonjour à tous les deux,

J'ai appris par papa le souhait de Françoise de mettre un terme à ses souffrances, dont je ne saurai imaginer l'intensité.

Cette perspective est infiniment triste, mais je peux concevoir qu'elle puisse finir par devenir désirable lorsque l'on a traversé ce que tu as traversé Françoise, ce que vous avez traversé ensemble.

J'espère néanmoins que tu pourras quitter ce monde l'esprit plein de belles choses. Sans doute déjà votre histoire à tous les deux, vos enfants, petits-enfants, les quelques instants de vrai bonheur qui restent ancrés en nous et nous constituent.

Afin de ne pas rester sur des pensées trop mélancoliques, je voudrais partager avec vous des photos de ceux qui ont donné un nouveau sens à nos vies, notre grande Suzanne qui a fêté ses trois ans et vient de rentrer à l'école avec une sérénité assez déconcertante, et notre petit Marcel avec ses 6 petites dents, qui expérimente la crèche depuis quelques semaines et semble très impatient de pouvoir marcher et grimper partout, et qui se révèle être une très bonne nature.

Nous découvrons grâce à eux ce qu'est l'amour inconditionnel. C'est vraiment un sentiment que tout le monde devrait connaître un jour dans sa vie.

Françoise, je ne sais pas trop quoi te dire de plus. J'ai juste envie de te dire un au revoir, chargé d'une émotion sincère, et de t'embrasser.

Nicolas